vendredi 13 avril 2012

Asobo, le Petit Poucet bordelais qui travaille pour Pixar et Microsoft

Le studio bordelais a collaboré avec Microsoft et Pixar pendant deux ans pour développer « Kinect Héros », le premier jeu d'aventure compatible avec la technologie Kinect de Microsoft.

Sur les bords de la Garonne, dans les locaux d'Asobo, on regarde attentivement l'évolution des ventes de « Kinect Héros », le premier jeu vidéo d'aventure compatible avec le système de reconnaissance de mouvements Kinect, dont Microsoft équipe ses consoles. Et pour cause, c'est ce studio bordelais qui a développé en liaison étroite avec Pixar et Microsoft ce jeu lancé le mois dernier. « C'est le premier jeu d'aventure permettant au joueur de se déplacer à 360 degrés », insiste David Dedeine, cofondateur et « chief creative officer ». Le premier aussi dans lequel le joueur est scanné et se voit proposer un personnage virtuel lui ressemblant.

Si le fait de décliner un film d'animation en jeu vidéo n'a rien de nouveau, c'est pourtant une première dans l'univers Pixar : « Kinect Héros » est inspiré de cinq titres du studio racheté en 2006 par Disney : « Indestructibles », « Là-haut », « Cars », « Ratatouille » et « Toy Story ». L'enjeu est également important pour Microsoft qui voulait un jeu d'aventure tirant partie de la technologie Kinect pour les 6-12 ans. Cette interface, conçue pour la Xbox 360, reconnaît les mouvements du joueur et lui permet de se passer de manette de jeu. Elle a été vendue à 18 millions d'exemplaires depuis 2010 et une vingtaine de jeux sont disponibles.
Asobo a été créé en 2002 par une douzaine d'anciens de Kalisto, société bordelaise, ex star du jeu vidéo français. Le studio, dont les salariés sont les seuls actionnaires, a été choisi début 2010 avant même le lancement de Kinect. « Ils ont regardé dans le monde qui avait travaillé avec Pixar. Nous avions déjà réalisé 4 jeux, dont "Ratatouille" » explique Sébastien Wloch, cofondateur et PDG de l'entreprise. Il a fallu deux ans pour mettre au point le jeu. Le studio, qui emploie une centaine de personnes pour 5,6 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier et 3,9 millions l'année précédente, était payé à chacune des étapes. Pour encaisser des royalties, comme ce fut le cas avec « Ratatouille » vendu à 2,5 millions d'exemplaires, il faudrait que le jeu se vende à plusieurs millions d'exemplaires.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0201989756052-asobo-le-petit-poucet-bordelais-qui-travaille-pour-pixar-et-microsoft-312218.php

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