samedi 25 décembre 2010

Warren Buffett

Buffett was born in 1930 in Omaha, Nebraska, the second of three children and only son of businessman & politician, Howard Buffett.

Howard Buffett was born in Omaha, Nebraska to Hetta Duval Buffett and Ernest P. Buffett, owners of a grocery business. The Buffetts were of Huguenot ancestry
 
http://en.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett

Davy Crockett

Les Crockett sont originaires d'Irlande, descendants de Monsieur de Croquetagne, un capitaine huguenot de la garde de Louis XIV, et dont le nom a été anglicisé.

Crockett's great-grandfather, William David Crockett, was registered as having been born in New Rochelle, New York in 1709.

http://en.wikipedia.org/wiki/Davy_Crockett

Robert LeRoy

Butch Cassidy né Robert LeRoy Parker le 13 avril 1866 à Beaver, Utah, États-Unis - présumé mort vers 1908 en Bolivie, est un célèbre pilleur de banques et de trains sévissant aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.

Le Wild Bunch

Après avoir été libéré, il s’associe avec une bande de criminels, notamment ses amis intimes Elzy Lay, Harvey 'Kid Curry' Logan, Ben Kilpatrick, Harry Tracy, Will 'News' Carver, Laura Bullion, et George Curry.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Butch_Cassidy

jeudi 23 décembre 2010

La conquête normande

J'apprends par la BBC que les noms "Fitz" viennent de l'ancienne langue normande = "Fils de"

-http://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_normande_de_l%27Angleterre
-http://www.bbc.co.uk/iplayer/episode/b00tfdsk/The_Normans_Conquest/
Exemple:

mercredi 15 décembre 2010

Les perles du langage professionnel

-« Y'a-t-il un risque client à mutualiser la ressource ? Non, pour lui c'est transparent ! » (Le client verrait-il un inconvénient à ce que nous utilisions la même ressource pour quelqu'un d'autre ? Non, il n'aura aucun moyen de le savoir ! »

-« On a brainstormé sur la propal » (On a réfléchi tous ensemble sur la base de la proposition commerciale)

-« Je reviens vers toi pour valider le MoM » (Je te recontacterai pour vérifier le contenu du compte rendu de réunion -Minute of Meeting)

-« Il y a un fort effet tunnel entre ces deux milestones » (On a peu d'informations sur l'avancement du projet entre ces deux étapes)

-« On a pris l'action, c'est dans le pipe » (On s'en occupe, on attend le résultat)

-« Si on continue à ne pas adresser les issues, on sera incapables de comiter » (A force de ne pas traiter les problèmes, on ne pourra plus prendre d'engagement)

-« Peux-tu me définir l'AS IS et le to be de la future orga ASAP, STP ? ! » (Pourrais-tu me réaliser l'analyse de l'existant puis définir les modalités de la future organisation aussi vite que possible s'il te plaît ?)

Les perles relevées par « Les Echos »

− «Je te forwarde le feedback du client pour updater le pitch avant le call.» (Je te fais suivre la réaction du client afin de mettre à jour la présentation avant la conférence téléphonique)

− «Tu me draftes une réponse ?» (Tu me réponds même sous forme de brouillon ?)

− «La deadline est demain ? OK je te le drafte ASAP, mais ce sera quick and dirty.» (Ah, c'est demain la date limite ? D'accord, je t'envoie quelque chose dès que possible mais je te préviens ce sera brut de fonderie)

− «Pas le temps, j'ai un kick off meeting.» (J'ai une réunion afin de fixer le programme)

− «Les juniors se limitent à faire du box ticking, mais ça coûte tout de même cher au client.» (Les débutants se contentent de cocher des cases...)

− «Cruncher» (Compiler et analyser des tableaux de données)

− « Google-le pour en savoir un peu plus... » (Va chercher des information sur lui sur Google)

− «C'est quick win !» (C'est facile avec des résultats rapides !)

− «Le wording» (La formulation d'une idée)

− «Avec ce niveau de spread, c'est vraiment mal pricé pour ce rating, mais on va tout de même closer le deal.» (Avec ce niveau de volatilité, c'est mal évalué mais on fera quand même l'opération)

− «Lui, c'est un fax partner !» (Un associé d'un cabinet international d'avocats ou d'audit qui, au lieu de «chasser» le client, se contente de traiter les dossiers que lui transmet son réseau international)

− «Tu «m'set» un meeting pour la semaine pro ?» (Tu me planifies une réunion pour la semaine prochaine ?)

− «T'as le numéro des facilities ?» (services généraux)

− «Je te le forwarde, mais... delete !» (Je te le fais suivre mais…détruis tout ensuite !)

− «Ils ont lu la propale, on devrait bientôt implémenter.» (Ils ont lu la proposition commerciale, on va passer à la mise en oeuvre.)

− «Ok, c'est dans le pipe» (c'est en cours)

− A la lecture de la messagerie : «Son «OOF » («out of the office») dit qu'il est «out» (absent) cette semaine.»

Pour les promotions et les rémunérations

− «T'as fait ton annual review ?» (entretien annuel avec un supérieur hiérarchique)

− «Mon n+ 1 me reproche de ne pas assez délivrer.» (Mon supérieur hiérarchique direct me trouve insuffisamment productif.)

− «Cette année, quel que soit le «ratin», y'a pas d'augmentation !» (Le rating est une note attribuée en fin d'année.)

− «Dans mon équipe, je n'ai que des «FA», mais je ne peux pas les récompenser... » (La note FA «fully achiever» correspond à un salarié très performant.)

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/document/0201000688949-les-perles-du-langage-professionnel.htm

mercredi 8 décembre 2010

Langues étrangères étudiées aux USA

Langues qui ont enregistré une progression à deux chiffres: le coréen (+19%), le chinois (+18,2%), le langage des signes américain (+16,4%) et le portugais (+11%).

L'espagnol reste de loin la langue étrangère la plus étudiée dans les universités américaines avec 865'000 inscriptions l'an dernier (+5% depuis 2006). Viennent ensuite le français (216'000 inscriptions, +5%) et l'allemand (96.'000 inscriptions, +2%).

mercredi 1 décembre 2010

Wikileaks: Ségolène

A la même époque, après une rencontre avec Ségolène Royal, l'ambassade américaine rapporte les sentiments qui animaient Mme Royal à l'égard des Etats-Unis : elle "a fait clairement comprendre qu'elle ne rejetait pas la culture populaire américaine, en indiquant qu'elle regardait 'Desperate Housewives".
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Les américains ne sont pas compliqués à satisfaire...

The "Flying bus"

Un nouveau transport en commun inauguré aujourd’hui à New York: le tramway aérien.

C'est une société française qui l’a construit en neuf mois seulement. C’est un tramway suspendu au dessus du pont Roosevelt qui relie Roosevelt island à Manhattan. Le New York Times l’a surnommé le "flying bus" le bus volants. Spécialisé à l’origine dans les les téléphériques dans les stations de ski, le groupe Pomagalski s’est depuis longtemps diversifié dans les transports urbains par câble. A défaut d’être une alternative ce système est un vrai complément aux réseaux traditionnels. Et dans certains cas, il s’impose comme étant la seule solution notamment pour franchir les obstacles. Et un des arguments choc en faveur du tramway aérien c’est son coût. Une installation revenant environ 20 fois moins cher que le transport terrestre classique. Ainsi le bus volant de New York a couté 25 millions de dollars.

Pour Poma, ce tramway aérien realisé grâce à de nombreuses innovations techniques, constitue désormais une vitrine du savoir-faire de la société. Mais son histoire avec les Etats-Unis ne s’arrête pas là. « Chaque année, nous vendons aux Américains près de 15 cabines et câbles principalement pour la neige », souligne Jean Souchal, le PDG de l’entreprise qui travaille notamment avec des stations comme Aspen, Colorado ou dans le Vermont.

France-Info

jeudi 18 novembre 2010

The world’s biggest bank isn’t in the U.S

"BNP Grows to Biggest Bank as France Says Size Doesn't Matter"

The world’s biggest bank isn’t in the U.S., where regulators banned lenders from proprietary trading, nor in Switzerland, which is doubling capital requirements. BNP Paribas SA is in France, which is doing neither.

BNP Paribas’s assets rose 34 percent in the three years through June, reaching 2.24 trillion euros ($3.2 trillion), equal to the size of Bank of America Corp., the largest U.S. bank, and Morgan Stanley combined. The Paris-based company may also have one of the lowest capital ratios among major European banks under new Basel rules, Morgan Stanley analysts estimated.
Regulators around the world are considering how to rein in their biggest banks to avoid future bailouts without stifling an economic recovery. France, which will hold the rotating chair of the Group of 20 nations in 2011, is taking a laissez-faire approach even as concerns persist that Europe’s sovereign debt crisis may pose renewed risks to financial stability.

“The French are pretending not to see this,” said Carmen Reinhart, a senior fellow at the Washington-based Peterson Institute for International Economics and co-author of a 2009 book examining financial crises throughout history. “What policy makers are doing is delaying the inevitable. But delaying malaise is not unique to the French.”

The Basel Committee on Banking Supervision, which sets capital standards for banks worldwide, softened planned capital and liquidity requirements in September and gave lenders about a decade to comply. France and Germany led efforts to weaken regulations proposed by the committee in 2009, concerned that their banks and economies wouldn’t be able to bear the burden of tougher rules until a recovery takes hold, according to bankers, regulators and lobbyists involved in the talks.

The Basel committee agreed to increase the minimum common equity requirement to 7 percent of assets, weighted according to their risks, from 2 percent previously. Individual countries may enforce higher capital requirements for their biggest lenders.

Switzerland, which pushed for tougher rules, is moving ahead with additional restrictions to curb risks from its biggest banks. A government-appointed committee proposed last month that UBS AG and Credit Suisse Group AG, the country’s largest banks, should hold almost twice as much capital as required under the new Basel rules.

‘Their Problem’

Britain may follow with similar requirements, Morgan Stanley analysts said in an Oct. 20 report, while a U.K. government commission is also examining whether the largest banks should be broken up. In the U.S., the Dodd-Frank Act, signed by President Barack Obama in July, prohibits banks such as New York-based Goldman Sachs Group Inc. from engaging in trading for their own account.

Banks’ size wasn’t the main indicator of whether they posed a risk during the financial crisis, and regulators should be wary of making rules specifically targeting size, Bank of France Governor Christian Noyer said at a press conference with French Finance Minister Christine Lagarde in Paris on Oct. 15.

“Asking for more capital isn’t necessarily more virtuous if it’s simply the counterparty to more risk,” Noyer said. “If banks in some countries have very risky profiles and regulators ask them to hold more capital, it’s their problem. Don’t conclude that everyone has to do exactly the same thing.”

France last month passed a law to increase the power of supervisors over bonuses and rating companies. Starting next year, France will also introduce a “systemic tax on big banks’ riskiest activities,” according to the finance ministry.

‘No Sense’

“I see absolutely no reason whatsoever that we should be asked any capital surcharge,” BNP Paribas Chief Executive Officer Baudouin Prot, 59, said in an interview with Bloomberg Television. “You should ask a capital surcharge from the banks whose business model, whose track record has been between bad and horrendous. And there have been a number of them, but not for BNP Paribas.”

BNP Paribas “deserves” a lower level of capital compared to most of its rivals and the bank shouldn’t seek to hold “a precise level” of common equity above the 7 percent set by the Basel committee, Chief Financial Officer Philippe Bordenave told analysts on a call today. A system with debt securities that convert to equity when a bank faces financial shocks would be “more effective than a capital surcharge” to reduce systemic risks, Bordenave said.

The bank reported a 46 percent increase in third-quarter profit today to 1.91 billion euros, beating analysts’ estimates, on consumer-banking earnings in France, Belgium and the U.S. The stock rose 3.7 percent in Paris trading.

Frederic Oudea, the CEO of Societe Generale SA, France’s No. 3 bank by assets, told a French parliament hearing yesterday that the financial crisis showed “size isn’t linked to risk.” Applying capital standards like those planned in Switzerland “makes no sense” in France, and could curb lending or make it more expensive, he said.

French presidents since Charles de Gaulle in the 1960s have protected France’s so-called national champions, firms spanning industries from energy to aircraft to drugmakers. The current president, Nicolas Sarkozy, led a 2004 state bailout of Alstom SA when he was finance minister and that same year encouraged the nation’s two biggest drugmakers to combine and create Paris- based Sanofi-Aventis SA, dissuading Switzerland’s Novartis AG from making a competing offer for Aventis SA.

When Rome-based power company Enel SpA said it wanted to bid for France’s Suez SA in 2006, the government orchestrated Suez’s merger with state-owned Gaz de France SA of Paris.

BNP Paribas spent about $43 billion on acquisitions since 2000, including the 2009 purchase of Fortis assets in Belgium and Luxembourg, data compiled by Bloomberg show, making it the biggest bank by deposits in the euro area. The number of employees has doubled to more than 200,000 since 2004.

“The French government clearly desires to defend and promote French banks’ capacity to expand abroad,” said Nicolas Veron, a senior economist at Brussels-based economics research organization Bruegel. The fact that French banks did better in the last crisis “doesn’t mean that France has no systemic-risk problems. You must think about scenarios of future risks.”

France has four banks with more than $1 trillion in assets, as many as the U.S., whose economy is five times the size. In the euro region’s four largest nations, Spain’s Banco Santander SA is the only bank aside from BNP Paribas with assets that exceed its home country’s gross domestic product.

(...)

http://www.bloomberg.com/news/2010-11-03/bnp-grows-to-biggest-bank-as-france-says-size-doesn-t-matter.html

jeudi 11 novembre 2010

Deux Français ont-ils traversé l'Atlantique avant Lindbergh ?


Photo non datée de "L'Oiseau-Blanc".AFP/-

Bernard Decré, président de l'association "A la recherche de L'Oiseau-Blanc" a les yeux qui pétillent… A 70 ans, le fondateur du Tour de France à la voile et passionné d'aviation, voit quatre années de recherches sur le point d'aboutir.

De nouveaux éléments accréditent l'hypothèse que L'Oiseau-Blanc, l'avion de Nungesser et Coli, les deux aviateurs français disparus en mai 1927 lors de leur traversée de l'Atlantique nord, se serait écrasé près des côtes de Saint-Pierre-et-Miquelon. Une découverte qui pourrait bouleverser l'histoire de l'aviation mondiale… Car depuis toujours, l'exploit du premier vol transatlantique est attribué à l'Américain Lindbergh.

UNE MYSTÉRIEUSE ÉPAVE

Il y a quelques semaines, plongé dans les archives nationales américaines, Bernard Decré met la main sur une pièce de la plus haute importance : un télégramme daté du 18 août 1927, soit plus de trois mois après la disparition des deux aviateurs, provenant d'un navire des garde-côtes américains.


Le télégramme des gardes-côtes américains relance les spéculations sur le parcours de Nungesser et Coli.


On peut y lire : "Une paire d'ailes blanches reliées entre elles a été retrouvée dans l'ouest de Sable Island. Il pourrait s'agir de morceaux d'épave de l'avion de Nungesser et Coli." La pièce de quinze pieds de long et de quatre de large a tout l'air d'appartenir à l'appareil des Français. Elle a été retrouvée à 180 kilomètres au sud-est des côtes de la Nouvelle-Ecosse, au Canada. Le courant océanique du Labrador pourrait expliquer qu'elle ait dérivé aussi loin de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Bernard Decré compte bien creuser cette piste, car il pense que les Etats-Unis ont été, ou sont toujours, en possession d'une pièce à conviction irréfutable – ce bout d'aile – et auraient volontairement étouffé l'affaire. Une thèse plausible au regard du contexte de l'époque : les Américains voulaient à tout prix décrocher cet exploit avant les Européens. Quatre avions, dont le Spirit of Saint Louis de Lindberg, étaient sur la ligne de départ new-yorkaise en cette période d'effervescence des grandes régates. Sur le blog qui retrace jour après jour ses recherches, Bernard Decré explique qu'il a l'impression d'"avoir ferré un gros poisson".

Lorsque sa fille lui offre, il y a quelques années, un livre de l'auteur et chasseur d'épaves Clive Cussler, elle ne sait pas ce qu'elle vient de déclencher. Bernard Decré décide alors de se lancer à la recherche du mythique Oiseau-Blanc. Pendant quatre ans, il fouille les archives françaises et américaines, retrouve les journaux d'époque relatant l'épopée des deux aviateurs.

L'aventure des Français avait donné lieu à une méprise restée célèbre dans l'histoire de la presse hexagonale. A la suite de rumeurs signalant le passage de l'avion au-dessus de Terre-Neuve le 9 mai 1927, onze jours avant la traversée de Lindbergh, le succès du vol avait été annoncé avec anticipation par plusieurs journaux français, avant que la nouvelle soit démentie. L'Oiseau-Blanc et ses pilotes ne seront jamais revus.

Quatre-vingts ans plus tard, Bernard Decré fait des appels à témoins sur les ondes canadiennes, sonde les fonds sous-marins de Saint-Pierre-et-Miquelon et recueille de nombreux témoignages.
Des témoignages concordants mais aussi des bouts d'ailes retrouvés ici et là dans l'Atlantique nord. Pour Jean-François Georges, président de l'Aéroclub de France, ce nouveau document administratif, inestimable, confirme aujourd'hui l'hypothèse selon laquelle Nungesser et Coli ont bien traversé l'Atlantique douze jours avant les Américains. La découverte du moteur, seule pièce de l'appareil qui aurait résisté au temps et à l'eau, pourrait lever les quelques incertitudes qui demeurent...

Mais Bernard Decré reste fair-play. Il ne remet pas en question l'exploit de Lindbergh et souhaite simplement faire toute la lumière sur l'aventure de ses rivaux français, dont s'était enquis Lindbergh lui-même.

La troisième campagne de recherches de l'épave devrait se dérouler à Saint-Pierre-et-Miquelon courant juin 2011.

http://lemonde.fr/planete/article/2010/11/10/deux-francais-ont-ils-traverse-l-atlantique-avant-lindbergh_1438290_3244.html

mardi 9 novembre 2010

Dominique Drozdz, un Français derrière Call of Duty

"Black Ops". Voici que débarque, ce mardi 9 novembre, le septième opus du jeu de guerre le plus hollywoodien. Un lancement que va scruter avec attention Dominique Drozdz, directeur de l'animation chez Treyarch, le studio à l'origine de ce nouveau Call of Duty.

Derrière ses cheveux blancs et son bouc soigné, ce Français exilé à Los Angeles espère que son bébé "Black Ops" égalera, voire dépassera, le record du prédécesseur "Modern Warfare 2", vendu à plus de 1,3 millions d'exemplaires en France (22 millions à travers le monde).

Mais cet ancien Parisien n'est pas trop inquiet : "les précommandes dépassaient déjà celles de 'Modern Warfare 2', ce qui est plutôt bon signe". Le cabinet d'études marketing IDC anticipe déjà 11,7 millions d'exemplaires vendus pour les seuls Etats-Unis d'ici la fin 2010.

"J'ai été recalé d'une école de 3D"

Vivant aujourd'hui à Venice Beach, Dominique Drozdz raconte, tout en ouvrant son sweat estampillé "Call of Duty", être tombé dans le jeu vidéo un peu par hasard.

Agé de 29 ans, ce Parisien alors monteur vidéo pour la télévision et la publicité entame un voyage aux Etats-Unis. Un voyage professionnel qui lui ouvre les portes du studio Zetrix. "Bluffé par 'Toy Story' que je venais de voir, j'ai débarqué dans le studio curieux pour tout ce qui touche à la 3D", se remémore-t-il. "J'ai posé plein de questions et essayé leur logiciel maison de création 3D... J'ai adoré et le responsable m'a proposé un poste, comme ça !"

Quatorze ans plus tard, le frenchy s'est installé à Los Angeles, s'est marié à une Américaine et est passé du studio Zetrix à Gray Matter, puis à Treyarch où il a pris la direction de l'animation.

"Ca faisait longtemps que je voulais faire de l'animation", raconte Dominique Drozdz. "Après une maîtrise de cinéma à Paris I - La Sorbonne, j'ai voulu intégrer une école de 3D, mais j'ai été recalé parce que je n'avais pas de portfolio et le dessin n'est vraiment pas mon truc..."

(...)

http://geekcestchic.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/11/09/dominique-drodz-un-francais-derriere-c.html

dimanche 7 novembre 2010

Quand les américains se couchent devant les syndicats...

AFP

Cinéma: acteurs et studios hollywoodiens signent un nouvel accord pour 3 ans

Les syndicats d'acteurs américains et les principaux studios hollywoodiens ont annoncé dimanche avoir signé un protocole d'accord pour trois ans, éloignant le spectre d'un conflit comparable à celui qui avait perturbé la production en 2008, lors de précédentes négociations.

Le contrat qui régit actuellement les relations entre les acteurs et les studios arrive à expiration le 30 juin 2011. Le nouveau contrat, qui doit encore être approuvé par la base et les organes de direction des syndicats, prendra effet le 1er juillet 2011 et courra jusqu'au 30 juin 2014.

Les négociations entre le Syndicat des acteurs américains (SAG, fort de 125.000 membres), le Syndicat des acteurs de télévision et de radio (AFTRA, 70.000 membres) et l'Union des producteurs de cinéma et de télévision avaient débuté le 27 septembre, après plusieurs réunions préparatoires.

Elles ont abouti dans la nuit de samedi à dimanche au nouveau contrat, qui prévoit notamment une augmentation de salaire de 6% sur trois ans, et une augmentation de 10% de la contribution des employeurs aux plans de retraites et de couverture maladie des acteurs.

"L'accord offre des augmentations en matière de contributions sociales, de salaires et sur d'autres aspects très importants pour les acteurs, tout en restant adapté aux défis auxquels font actuellement face les producteurs de télévision et de cinéma", déclare l'Union des producteurs dans un communiqué.

Signé plusieurs mois avant l'expiration du contrat en cours, "il permet en outre de garantir que la production ne connaîtra pas de perturbations", ajoutent les producteurs.

En 2008, l'incapacité des acteurs et des producteurs à se mettre d'accord, et les menaces de grève qui avaient suivi, avaient perturbé la production -- déjà mise à mal quelques mois plus tôt par la grève des scénaristes -- et conduit les acteurs à travailler sans contrat pendant un an.

"Le renforcement des plans de retraite et de couverture maladie était notre priorité numéro un", a déclaré dans un communiqué Ken Howard, le président de la SAG. "Avoir obtenu autant dans ce domaine est un succès considérable (...). Nous avons dû prendre plusieurs décisions difficiles, mais tous ensemble, nous avons conclu un accord qui protège l'essentiel de nos avantages en matière de retraite et de santé pour les années à venir", ajoute-t-il.

Son homologue de l'AFTRA, Roberta Reardon, s'est également félicitée des avantages offerts par le contrat et se réjouit "d'avoir conclu l'accord dès maintenant, pour garantir très en amont les besoins des acteurs".

Hollywood se prépare maintenant aux négociations entre les producteurs et le syndicat des réalisateurs, qui doivent débuter dans les prochaines semaines.

samedi 6 novembre 2010

Rintintin au cimetière des chiens d'Asnières

La plus grande star est sans conteste Rintintin (1918-1932), au destin étonnant : trouvé alors qu’il venait de naître dans un chenil en ruines, en Lorraine, il fut recueilli par le soldat américain Lee Duncan, ramené aux Etats-Unis après la guerre, puis remarqué par le producteur Darryl F.Zanuck. Il commença alors une carrière cinématographique qui ne prit fin qu’à sa mort

On dit qu’il sauva les studios Warner de la faillite, suite à la grande dépression. On dit aussi qu’il mourut dans les bras de Jean Harlow. Son maître fit rapatrier ses restes dans « sa terre d’origine » et il fut inhumé à Asnières.

Le cimetière des Chiens d'Asnières est considéré comme le premier cimetière pour animaux créé au monde.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_des_Chiens

http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=55

http://www.rintintin.com/story.htm

dimanche 31 octobre 2010

The Great Unwashed

The New York Times

A daily shower is a deeply ingrained American habit. Most people would no sooner disclose they had not showered in days than admit infidelity. But Jenefer Palmer, 55, of Malibu, Calif., cheerfully acknowledged recently that she doesn’t shower or shampoo daily and doesn’t use deodorant. Ever.
No, she does not work from home in pajamas. In fact, Ms. Palmer, the chief executive of Osea, an organic skin-care line, often travels to meet business contacts at the five-star luxury hotels where her line is sold. They might be surprised to read that Ms. Palmer, a petite, put-together brunette, showers “no more than three times a week,” she said, and less if she hasn’t been “working out vigorously.”

She contends that a soapy washcloth under her arms, between her legs and under her feet is all she needs to get “really clean.” On the go, underarm odor is wiped away with a sliced lemon.

Defying a culture of clean that has prevailed at least since the 1940s, a contingent of renegades deliberately forgoes daily bathing and other gold standards of personal hygiene, like frequent shampooing and deodorant use.

To the converted, there are many reasons to cleanse less and smell more like yourself. “We don’t need to wash the way we did when we were farmers,” said Katherine Ashenburg, 65, the author of “The Dirt on Clean: An Unsanitized History.” Since the advent of cars and labor-saving machines, she continued, “we have never needed to wash less, and we have never done it more.”

“I’m going to sound like dirty Katherine in this article,” she said, “but it doesn’t matter. I’m still invited to dinner parties.”

Retention of the skin’s natural oils and water conservation are two reasons Ms. Palmer and others cite for skipping a daily shower. Some have concluded that deodorant is unnecessary after forgetting it once with no social repercussions, or are concerned about antiperspirants containing aluminum, even though both the National Cancer Institute and the Alzheimer’s Association don’t share those concerns. Shampooing as little as possible can help retain moisture in dry locks and enhance curl shape, argue adherents of the practice; for some men, it’s about looking fashionably unkempt.

Resist the urge to recoil at this swath of society: They may be on to something. Of late, researchers have discovered that just as the gut contains good bacteria that help it run more efficiently, so does our skin brim with beneficial germs that we might not want to wash down the drain. “Good bacteria are educating your own skin cells to make your own antibiotics,” said Dr. Richard Gallo, chief of the dermatology division at the University of California, San Diego, and “they produce their own antibiotics that kills off bad bacteria.”

Some people have long complained that showering too much makes their skin drier or more prone to flare-ups of, say, eczema, and Dr. Gallo said that scientists are just beginning to understand why. “It’s not just removing the lipids and oils on your skin that’s drying it out,” he said. It could be “removing some of the good bacteria that help maintain a healthy balance of skin.”

But Elaine Larson, a professor at the Columbia University School of Nursing with a Ph.D. in epidemiology, cautioned that subway riders, gymgoers and others who come into contact with many strangers should consider soaping up. “If it’s cold and flu season, you want to get rid of the stuff that isn’t a part of your own normal germs,” she said.

WHATEVER the motivation, personal cleanliness in the United States has long been big business. Widespread advertisements address (and arguably generate) anxiety about body odor, from the classic spots ordering consumers to “Raise your hand if you’re Sure!” to recent popular commercials with the actor Isaiah Mustafa hawking Old Spice body wash.

They seem to work: Adults younger than 24 use deodorant and antiperspirant more than nine times a week, but even for older age groups, usage never falls below an average of once a day, according to Mintel, a market research firm. Ninety-three percent of the country’s adults shampoo almost daily, the firm said. Reliable statistics for how often Americans shower are hard to come by, said Regina Corso, a senior vice president of the Harris Poll. “People are going to be hesitant to say they’re not showering every day,” she said.

But Todd Felix, a clean-cut-looking actor and online producer at Sony who lives in Los Angeles, was happy to report that he finds deodorant unnecessary and antiperspirants absurd. (To his mind, the latter is akin to covering your pores in Saran Wrap.)

To keep his body odor in check, he takes a daily shower with an unscented Dove body wash, usually after the gym. But Mr. Felix, who is in his early 30s and doesn’t want to be taken for a hippie, is cautious about disclosing that he doesn’t wear underarm protection to people he dates. “When you tell a person you don’t wear deodorant, you come across as, ‘Oh, how European, how natural, how funky,’ ” he said.

The few times Mr. Felix has mentioned on a date that he goes without deodorant, he said, things have quickly turned, well, sour. “It’s weird, but I don’t smell,” Mr. Felix will announce. Then, he said, “the comment is always, ‘You think you don’t smell.’ ” (Mr. Felix admitted that he lives in horror of having the rare fetid day.)

But Matt Merkel, an engineer from Birdsboro, Pa., is sure he smells just fine. How? Recently, Mr. Merkel, 29, told his mother and sister that he gave up the old Speed Stick as a teenager, and they were shocked. “I was like, ‘Smell me, I don’t care!’ ” he told them, adding, “They probably just thought I was still 13 or 14, and doing that because somebody told me to.”

America’s custom of rigorous cleanliness was in full swing by World War II, at which point most homes had acquired a full bathroom, said Ms. Ashenburg, the author of “The Dirt on Clean,” and intensified with postwar marketing efforts. But standards are relaxing, at least in some corners. An article in Parenting magazine’s November issue suggests that stressed mothers need not shower daily, stating reassuringly: “The air is drier in the winter, which means you need your skin’s natural lubricants.”

More boldly, on a Facebook fan page for the book “Run Like a Mother,” a bible for active parents, Bethany Hoffmann Becker, a 32-year-old paralegal from Hutto, Tex., posted this week: “I get a lot of my runs in on my lunch break at work so I am all about the baby wipes :) I just shower before going to bed.”

Meanwhile, sales of dry shampoo — a spray used to prolong the time between wet lathers (and perhaps) showers — “more than doubled” from 2007 to 2009, according to the NPD Group, a market research firm.

Recently, the Investment Banking Club board, whose membership is made up of 20 percent of the students at Columbia University’s business school, sent a “friendly reminder” of some “personal hygiene basics” to members seeking jobs. One commandment: “Carry anti-perspirant with you if you are worried about sweating.”

But some young would-be professionals are blithely unconcerned about sweat or odor. “I don’t feel I’m stinkier than the next guy, and I know a lot of people who say the same thing,” said Blake Johnson, 25, a law-school applicant who just moved to Norman, Okla. “I never get told I stink. When I tell people I don’t wear deodorant, they are surprised to hear it.”

As if arguing his case in court, Mr. Johnson went on: “When I was working in San Francisco, in an office in the middle of a prestigious law firm, I had to wear a shirt and tie all the time, and I think at some point my boss would have been like, ‘There’s something I’ve got to talk to you about ... everybody in the office is noticing.’ ”

But no “talk” ever happened. Mr. Johnson, an every-other-day bather who resembles the late singer Elliott Smith, also confessed he lets his shaggy hair get oily so he can style it the way he wants. “Right now it’s cool to appear like you don’t care about what you look like,” he said. “You have to invest time, and often money, into making it look like you’ve done neither, or you can take the easy route, and just don’t wash your hair for a week and a half.”

John Wesley Wilder Jr., 30, a salesman at an eyeglass store in Philadelphia, is not only a convert to unwashed hair — he shampoos only once a month with Head & Shoulders to reduce frizz, he said — but also to what one might call his personal perfume.

“I was getting used to not smelling like Old Spice, and smelling like myself,” said Mr. Wilder, who forwent underarm protection for three years. However, this past summer’s heat wave forced him to reconsider. “The moment I didn’t shower, it was terrible,” he said. Now he occasionally uses a natural deodorant.

“It’s a little different, but not bad,” he said of his experiment, inspired by his concern about the aluminum in antiperspirant, but also by several roommates who went without. This “wasn’t a terrible thing,” Mr. Wilder said, though, he added with a laugh, “A couple of them definitely should wear deodorant or shower more.”

Indeed, those who try laissez-faire hygiene need to brace themselves for negative feedback. Tara Freymoyer, 26, a property manager in Birdsboro, gave up underarm protection after she started dating Mr. Merkel, an abstainer. She has friends who “wrinkle their nose and say, ‘You’re gross.’ ” But Ms. Freymoyer, who shampoos with Herbal Essences, persists, at least in part because of her fear that antiperspirant may cause cancer. “Just for my pure health,” she said, “who cares if I stink a little?”

Alice Feiring, a wine writer in Manhattan, joked that autumn is her “season of nonbathing” (she actually bathes four times weekly). “ ‘Didn’t I bring you up differently?’ ” she said her mother asks. “ ‘What will people think?’ ”

But Ms. Feiring, 52, is resolute. “I don’t like to over-dry my skin,” she said. “It’s a myth that people need a deep cleaning everyday.”
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And I'm LMAO!
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We scrub away germs to ensure good health, but in the long term, our "squeaky-clean" culture may be backfiring on us. Our immune systems developed to fend off a constant threat of invading organisms, learning to distinguish helpful and harmful invaders throughout life, writes Jeff Leach in the New York Times. Today, though, we deny our bodies the opportunity to grapple with those invaders, leading to a "minimally challenged and thus overreactive immune system." There's growing evidence that the phenomenon is contributing to ballooning allergies and autoimmune diseases.

If we faced some of our microbial "old friends" once again, research suggests it "would help avoid an overreaction of an otherwise healthy immune response," thus acting as a bulwark against diseases ranging from Type I diabetes to allergies. "The too-shiny produce and triple-washed and bagged leafy greens in our local grocery aisle are hardly recognized by our immune system as food," Leach points out. It's just another reason to go to your local farmer's market, where you might get a little more dirt in your dinner.

http://www.newser.com/story/148624/why-eating-dirt-is-good-for-us.html

vendredi 29 octobre 2010

France: Impressions of a Passer-By

Dorian de Wind. Ret. U.S. Air Force Major

We recently visited France, traveled extensively through that beautiful country, met and talked with the French people, enjoyed the marvelous food, experienced "French driving," survived le Périphérique, and were somewhat inconvenienced by the French penchant pour faire grèves -- for labor actions -- at the drop of a chapeau.

But we were also touched by the numerous monuments and memorials the French people have dedicated to the World War II Allied heroes who gave their lives to help liberate France -- expressions of gratitude to and respect for the Allied Forces of that war, especially towards Americans, seemingly not in sync with past and recent discords and differences between our two countries.

We were impressed by the many other monuments, memorials and public and private expressions of pride and honor towards their hundreds of thousands of fallen heroes and martyrs -- a welcome footnote to popular history that at times dwells on France's surrender to Nazi Germany at the beginning of World War II and on the controversial role of the Vichy government during the succeeding years.

Granted, the rapid, massive Nazi advance into France -- largely bypassing the Maginot Line -- caught everyone by surprise, including the British, and resulted in sheer political, military and diplomatic chaos and in mass hysteria in France. And, granted, the roles and allegiances of the puppet Vichy government, the Vichy France military, some of the French people and even of some splinter groups of the French Résistance during the Nazi occupation were complex, controversial and, yes, less than patriotic.

But we should also keep in mind that, very early, France along with Great Britain declared war on Germany, making France one of the first participants in World War II and that France in fact invaded the German Saarland in September 1939 and that, subsequently, French forces fought valiantly against the Nazis in support of the Dutch, Belgian and other allied forces and in defense of their own homeland. Nor should we forget the heroic and vital roles of the French Resistance (their "soldiers without uniform") -- 20,000 of whom paid with their lives for their love of a free France.

The monuments memorialize the participation of the Free French Forces during the Normandy invasion, their major role in "Operation Dragoon" -- the Allied invasion in Southern France -- and how the French forces went on to score great military successes in North Africa, Italy, Elba and elsewhere. Finally, how, in 1945, ten divisions of an eventual 1,250,000-strong Forces Françaises Libres (Free French Forces) bravely fought the Nazis in Brittany, in Alsace, in the Alps and finally in the Nazis' own Vaterland. By the end of World War II France would have suffered nearly one quarter of a million military casualties.

By far the most poignant memorial, the most tragic reminder of the heavy price paid by French civilians -- innocent men, women and children -- during World War II is not a monument, not a plaque, but rather the charred ruins of what had once been a quiet, pleasant town in the French Limousine.

We visited what is left of the village of Oradour-sur-Glane and tried to fathom the hell some 642 innocent French men, women and children experienced at the hands of the Nazis on a nice summer day back in 1944.

We tried to imagine how on June 10, 1944, some 200 French men were corralled into barns and other structures and machine-gunned by Waffen SS troops in cold blood. Those who survived the initial fusillade -- the wounded and a few unscathed ones, pretending to be dead -- were searched for among the bodies, chased out of hiding places and systematically murdered, given the coup-de-grace or burned to death.

We tried to comprehend, impossible as it is, why the same group of Nazi thugs herded 247 women, many carrying their babies in their arms or pushing them in baby carriages, 205 babies -- the youngest only a week old -- and school children into the town's church, where they crouched in terror, awaiting the unspeakable massacre that followed: an orgy of wanton terror that left all 452 innocent, helpless human beings butchered and burned to death.

We tried to think why such unspeakable horrors happened. Perhaps because the French Resistance was intensifying its attacks on German troops as they were making their way to the Normandy front. Perhaps because the Resistance had blown up a railway bridge at St. Junien, a small town a few miles from Oradour, killing two German soldiers and taking one prisoner.

Perhaps because it was in consonance with Nazi doctrine and "efficiency" promulgated by the German High Command such as was reflected in a message received by Adolf Diekmann, the commander of the Nazi troops that committed the Oradour atrocities, on the eve of that massacre:

The operations staff of the Wehrmacht expects undertakings against the guerrilla units in southern France to proceed with extreme severity and without any leniency. This constant trouble spot must be finally eradicated... The forces of resistance are to be crushed by fast and all out effort...[T]he most rigorous measures are to be taken to deter the inhabitants of these infested regions who must be discouraged from harboring the resistance groups and being ruled by them and as a warning to the entire population. Ruthlessness and rigor at this critical time are indispensable...

Oradour was not the only place where such "ruthlessness and rigor" were employed, where the French paid dearly for assisting the Resistance or just for being French. There were many more horrific massacres, pillaging, arson and other atrocities in Ascq, Guéret, Argenton-sur-Creuse, Maillé, Clermont-en-Argonne, Frayssinet, Saint-Julian, in several small communities in the Saulx Valley and elsewhere.

While the suffering and sacrifice at Oradour-sur-Glane and at other small villages were clearly horrific, the toll the war took on the French civilian populace was particularly heavy. Most authoritative sources put the number of French civilians killed during World War II at nearly 300,000, with an estimated 75,000 of them killed by 550,000 tons of bombs dropped over France. Millions upon millions of French people suffered indescribable miseries, humiliations, famine and other horrors of war and occupation.

Some seventy years after a particularly complex and troubled period in their long and proud history , the French have not forgotten the mistakes, collaboration and other disloyal actions by Maréchal Henri Philippe Pétain, by members of the Vichy government, by members of the Vichy French military and by others. But they also remember and celebrate the courage, patriotism of compatriots such as General Charles de Gaulle (both a beacon for hope during the war and a lightning rod for foreign enmity during later years), Resistance heroes Jean Moulin, Madame Marie-Madeleine Fourcade and the "Reluctant Spy" Madame Jeannie de Clarens, flying ace Marcel Albert, "Captain-Rabbi" David Feuerwerker and many, many others.

All of us should also remember the nearly 1.5 million French soldiers who were captured by the Nazis before the signing of the armistice and who languished for five long years in Nazi prisons; the hundreds of thousands of French civilians deported from their homeland to perform forced labor for the Nazis; the estimated 56,000 Resistance fighters sent to Nazi concentration camps -- nearly half of them never to return.

Finally, we must never forget the estimated 80,000 to 90,000 members of France's Jewish population who were deported by the Nazis, the vast majority to be exterminated at various concentration camps.

In my opinion, such numbers -- such acts of both valor and martyrdom -- are indicative of a nation, a military and a people that did not docilely submit to the tyranny of the Nazi jackboot.

I am not a French history expert or a Francophile. I am merely commenting on how a brief visit to France, a few conversations, and visiting some "concrete examples" of French gratitude and respect have altered my perceptions -- perhaps misconceptions -- of the French people and of their recent history.

http://www.huffingtonpost.com/dorian-de-wind/france-impressions-of-a-p_b_775004.html?ref=tw

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Anglo-French force: Cheese-eating surrender monkeys? Non

Britain’s military future is as part of a coalition, whether Nato or otherwise, and the new Anglo-French military force makes perfect sense, argues Sean Rayment.

Blow away all of the hot air, the bluster and the frankly ill-informed comment, and the new treaty which has lead to the creation of the Anglo-French rapid reaction force doesn't just appear sensible - it's clearly essential. Does anyone seriously think Britain is going to take part in any future war on its own? There may be the odd, small scale Sierra Leone-type operation but another Falklands? Forget it.

Britain’s military future is as part of a coalition, whether Nato or otherwise, and the new Combined Joint Expeditionary Force makes perfect sense. Let’s get real, British soldiers are not going to have French platoon, company or battalion commanders. The commander of the Task Force may be French and his orders will be passed down and followed by British soldiers. So what?

The very same thing has happened and is happening right now in southern Afghanistan where, since 2006, British troops have been commanded by American, Dutch and Canadian officers. I could be wrong but I don’t recall any howls of derision when this policy was first introduced. Alliances with the French are nothing new – our nations took part in military operations in the First and Second World Wars, the Suez intervention and in the Balkans. The French and British have similar sized armed forces and France’s military expenditure is greater that the United Kingdom’s, but not by much. From a like-for-like view Britain is far closer to the French military than the United States.

In 2007, I took part in an operation in Helmand when I was embedded with the Royal Anglian Regiment. It was late August and the mission was to clear the Taliban from an area of the Green Zone around Sangin. The Taliban were present in quite large numbers and the battle raged throughout the day. The enemy fire was intense and accurate and at one stage the Anglians were forced to call in an air strike. The pilot of the aircraft which dropped a 500lb bomb on the Taliban position was French. His English wasn't prefect but he delivered the bomb with consummate professionalism and unerring accuracy. The soldiers couldn't give a fig for his nationality, they were just happy that by the end of the day they had not taken a single casualty, thanks, in no small part, to the French pilot with faltering English.

My point is this: soldiers don't really care who is on their flank as long as they can shoot straight and don't run away when the going get's tough. The French have a proud military tradition, many British soldiers have served in French Foreign Legion and the British Parachute Regiment have a long tradition of training with the French airborne forces. And in all of my 20 years as a journalist and five years as an officer in the Parachute Regiment I can’t recall a single complaint about French military lacking the stomach for a fight.

http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/politics/defence/8105022/Angle-French-force-Cheese-eating-surrender-monkeys-Non.html

jeudi 28 octobre 2010

Tea Party et jeunes Français : même combat

La révolte de la jeunesse française est depuis deux semaines quotidiennement commentée dans la presse internationale. Certains la comprennent voire l'admirent, d'autres y voient la manifestation du statu quo à la française, la révélation d'une jeunesse manipulée, irresponsable, cossarde, pathétique et ridicule. Parmi les centaines de commentaires, articles, édito, blogs sur ce sujet, la comparaison faite par Mark Lilla, "historien des idées" à l'université Columbia de New York, entre les manifs des jeunes Français et le mouvement américain conservateur des Tea Party n’est pas passée inaperçue outre-Altantique.

Mark Lilla, qui était à Lyon - l'un des épicentres de la gronde - au moment des manifs, écrivait sur son blog de la New York Review of Books : "Dans un pays obsédé par la perte de la mémoire nationale, les grèves annuelles sont, avec le Tour de France, l'un des rituels publics qui rappellent aux Français qu'ils sont Français - pas des 'Européens' mais bien des Français".

Ces derniers, explique-t-il, en ont "assez du chômage, assez de l'austérité, assez de la paralysie politique, assez des privilèges pour les riches, assez de la corruption. C'est un amas incohérent et parfois contradictoire d'inquiétudes, et mis ensemble, ils n'arrivent pas à le transformer en un plan d'action clair. Mais peu importe. Comme les manifestations des Tea Party aux Etats-Unis, ils sont l'équivalent politique des actes de langage, provoqués par la contraction économique et la perte de confiance dans la classe politique."

A son sens les deux mouvements "se sentent marginalisés, ne font pas confiance en leurs responsables politiques, souhaitent que les choses changent, et veulent que rien ne change. Plus que tout, ils veulent s’exprimer, et ce qui sort de leurs lèvres est façonné par leur identité nationale. "Don’t tread on me!" Et "On va gagner!" Signifient au final exactement la même chose: nous serons entendus. La question de savoir s’ils ont quelque chose à dire est un autre problème."

Outre un florilège de commentaires bien sentis à la suite de son post -auxquels l'auteur a répondu, l'essayiste américain et sa théorie se sont vus démontés dans un journal européen, la Süddeutsche Zeitung. Pour le quotidien allemand, c’est tout simplement du n’importe quoi ou plus exactement l’arrogance d’un penseur qui mélange tout. Car si les Tea party est un mouvement qui souhaite repousser l’influence de l’Etat, il est également xénophobe et homophobe.

Tandis que la résistance des jeunes Français aux réformes des retraites, elle, témoigne du malaise d’une jeunesse confrontée à la précarité qui, entrant de plus en plus tard sur un marché du travail hostile est, à la perspective de cotiser 41,5 années, révoltée.

La Süddeutsche porte l'estocade : "Son point de vue ressemble à celui d’un étranger décadent qui, attablé dans un bistro lyonnais un verre plein de bon Côtes du Rhône à la main, observe avec arrogance la foule qui manifeste comme s’il s’agissait d’un défilé du carnaval ou mieux, de celui d’indigènes". "D’une telle hauteur, le manifestant français combatif peut aisément se confondre avec un manifestant primitif du Tea Party et vice versa".

Et le journaliste allemand de conclure : comparer ces deux mouvements c’est tout simplement faire preuve d' une ignorance crasse de la réalité de la jeunesse française.

http://www.presseurop.eu/fr/content/billet-de-blog/372381-tea-party-et-jeunes-francais-meme-combat

lundi 25 octobre 2010

DuPont

DuPont, de son nom complet E.I. du Pont de Nemours et compagnie, est une entreprise fondée en juillet 1802 à Wilmington, dans le Delaware, par Eleuthère Irénée du Pont de Nemours né à Paris le 24 juin 1771 et mort à Philadelphie le 31 octobre 1834. Il se distingue notamment pendant la Révolution française lorsque le 10 août 1792, il défend Louis XVI et Marie-Antoinette avec son père Pierre Samuel du Pont de Nemours contre la foule insurgée.

Lors de sa création, c'était une usine de fabrication de poudre à canon, puis DuPont a évolué et est devenue l'un des plus grands groupes de chimie, qui, pendant le XXe siècle, a été un pionnier dans la révolution des « matières plastiques » avec la découverte du Nylon puis en développant des matériaux tels que les polymères (Néoprène, Teflon, Kevlar ou Lycra).
L'entreprise est cofondée par un des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, Pierre de Bauduy de Bellevue (1769-1833) sur sa propriété d'Eden Park à Wilmington.
La compagnie se développe rapidement, et au milieu du dix-neuvième siècle, elle devient le plus gros fournisseur de poudre de l'armée américaine, fournissant la moitié de la poudre employée par l'armée américaine pendant la guerre civile américaine.

Second World War

Throughout this period, the company continued to be a major producer of war supplies. As the inventor and manufacturer of nylon, DuPont helped produce the raw materials for parachutes, powder bags and tires. DuPont also played a major role in the Manhattan Project in 1943, designing, building and operating the Hanford plutonium producing plant and the Savannah River Plant in South Carolina.

http://en.wikipedia.org/wiki/DuPont

samedi 23 octobre 2010

Les Français ont raison de se battre pour leur retraite et devraient même être pris en exemple en Europe et ailleurs, assure un économiste américain.

Mark Weisbrot

Les manifestations qui [secouent] la France mettent en évidence certaines différences avec les Etats-Unis. Les Français ont décidé, outre des arrêts de travail et des grèves à grande échelle, de descendre dans la rue par millions pour défendre leurs acquis en matière de retraite. La colère populiste des Français se trouve orientée dans une direction positive – contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, où elle se mobilise essentiellement [à l’approche des législatives du 2 novembre] pour élire des candidats qui feront de leur mieux pour accentuer les souffrances des ouvriers et de la classe moyenne.

Je dois reconnaître, cependant, avoir été troublé par l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007. N’a-t-il pas fait campagne sur l’idée que la France devait rendre son économie plus “efficace”, à l’instar de celle des Etats-Unis ? En réalité, il n’aurait pu imaginer pire moment pour débiter son baratin. Outre-Atlantique, sa bulle immobilière était sur le point d’exploser et allait bientôt, non seulement causer notre grande récession, mais aussi entraîner la plupart des économies mondiales dans le marasme. Mais Nicolas Sarkozy a beaucoup été aidé par les grands médias internationaux. Ces derniers adoraient le modèle américain et ont contribué à diffuser un certain nombre de mythes, repris ensuite dans la campagne présidentielle du candidat Sarkozy. Parmi ces mythes, l’idée qu’une économie mondialisée ne pouvait supporter les coûts exorbitants de la protection sociale et des allocations de chômage, et que les employeurs recruteraient davantage si on réduisait les impôts sur les riches et s’ils pouvaient licencier plus facilement.

Nicolas Sarkozy a également promis de ne pas relever l’âge de départ à la retraite. Il faut savoir cela pour comprendre l’ampleur de l’indignation suscitée par sa volonté de faire passer celui-ci de 60 à 62 ans pour une pension réduite, et de 65 à 67 ans pour une retraite à taux plein. (Dans le système public de retraite américain, la plupart des gens optent pour la pension à taux réduit qui est possible à partir de 62 ans ; les personnes nées après 1959 ne pourront percevoir une retraite à taux plein qu’à partir de 67 ans).

Une fois encore, la plupart des médias internationaux pensent que les Français manquent de réalisme et devraient suivre le mouvement comme tout le monde. L’espérance de vie a augmenté, argumentent-ils, et nous devrons tous travailler plus longtemps. C’est un peu comme ne donner que la moitié du score d’un match de base-ball (ou de football si vous préférez). Face [à ce calcul purement démographique] on oublie que la productivité et le PIB auront eux aussi augmenté dans l’intervalle ; en clair, les Français auront donc la possibilité, non seulement de passer davantage d’années à la retraite, mais aussi de financer cette situation.

L’âge de départ à la retraite a été revu pour la dernière fois en 1983. Le PIB par habitant a depuis augmenté de 45 %. En comparaison, l’augmentation de l’espérance de vie a été très faible. Le nombre d’actifs par retraité est passé de 4,4 en 1983 à 3,5 en 2010, mais la croissance du revenu national a été largement suffisante pour compenser ces évolutions démographiques. Il est donc parfaitement raisonnable de la part des Français de souhaiter que les actifs puissent passer plus de temps à la retraite au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente. Et c’est bien ce qu’ils souhaitent en majorité. Sans avoir à se lancer dans de savants calculs, ils sentent intuitivement que si un pays s’enrichit d’année en année, il n’y a pas de raison que sa population consacre plus de temps à travailler.

L’élévation de l’âge de la retraite est une mesure hautement régressive, qui frappera durement les ouvriers. Les actifs pauvres, qui ont une espérance de vie plus courte, vont perdre une plus grande proportion d’années de retraite que les autres. Ceux des actifs qui devront arrêter de travailler plus tôt pour cause de chômage ou d’autres difficultés penseront, à raison, que la baisse de leur pension est une conséquence de ce changement. Et bien sûr, cette baisse ne concernera pas les plus riches dont la pension ne dépend pas pour l’essentiel du système de retraite public.

La France connaît un niveau d’inégalité plus faible que la plupart des pays de l’OCDE. C’est en outre l’un des cinq pays, sur les trente que compte l’OCDE, à avoir vu les inégalités diminuer entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000. Et, au sein de ce groupe, elle est le pays à avoir connu la plus forte baisse des inégalités, même si celle-ci s’est concentrée entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990. Elle a jusqu’à présent résisté à certains des changements qui ont provoqué une régression sociale pour les actifs – et, en particulier, pour les actifs à faibles revenus des pays riches. Les autorités européennes (dont la Commission européenne et la Banque centrale européenne) et le Fonds monétaire international accélèrent ce processus de régression dans les pays les plus faibles de la zone euro (par exemple la Grèce, l’Espagne et l’Irlande). Ces institutions et nombre de responsables politiques tentent de saisir le prétexte des problèmes économiques actuels pour introduire des réformes réactionnaires.


D’après les sondages, les grévistes sont soutenus aux trois quarts par la population française, malgré la pénurie de carburant et les autres perturbations. Les Français en ont déjà assez de leur gouvernement de droite, et c’est en partie ce qui suscite ce mouvement de protestation. Malgré la faiblesse du Parti socialiste, la France possède une gauche plus forte que la plupart des autres pays. Celle-ci a la capacité et la volonté d’organiser des manifestations, des arrêts de travail et de larges campagnes de sensibilisation. Les Français se battent en fait pour l’avenir de l’Europe – et donnent l’exemple aux autres pays. Ici, aux Etats-Unis, à l’heure où des attaques contre les retraites se profilent, nous pouvons, au mieux, espérer repousser les coupes budgétaires proposées dans un filet social pourtant beaucoup moins généreux.

The Guardian

vendredi 22 octobre 2010

Fred Astaire

Fred Astaire, de son vrai nom Frederick Austerlitz, né le 10 mai 1899 à Omaha.
Le père de Fred Astaire, Friedrich E. Austerlitz, émigre d'Autriche vers les États-Unis en 1892, où il épouse Johanne Geilus, d'ascendance alsacienne, en 1894 dans le Nebraska. La famille déménage à New York en 1905. Fred prend des leçons de danse à l'école Alvienne, et c'est en 1905, lors d'une interprétation dans une petite pièce avec sa sœur Adele, qu'il adopte le nom « Astaire » ; ce nom a été choisi car un de ses oncles avait été nommé dans son village « l'Astaire du Village ».

jeudi 21 octobre 2010

Pour 104 000 dollars t'as une maison à Miami avec piscine !

 Marianne2

Même avec le Prêt à Taux Zéro vous ne pouvez vous offrir la villa de vos rêves? Le marché immobilier français vous déprime? Foncez aux Etats-Unis, sous le soleil de Floride. Sur la terre des yankees, vous pouvez désormais acquérir une villa de luxe pour une « bouchée de pain ».

 La crise immobilière apporte avec elle son lot de bonnes surprises. C’est même la grande braderie. En revanche, la mobilité est impérative pour bénéficier de ces bonnes affaires. Au plus fort de la crise financière, des promoteurs espagnols liquidaient deux appartements pour le prix d’un ou offraient une voiture à l’achat d’une maison.
Aujourd’hui, L’Express se fait l’écho de cette solderie internationale dans ces pages petites annonces :


Oui, vous avez bien lu ! Pour le prix d'une chambre de bonne pourrie dans le XIX° arrondissement de Paris - 104 000 euros -, vous pouvez avoir accès à une demeure de rêve - 3 à 4 chambres, piscine, proximité de la mer et d'un golf, salle de sport - dans laquelle n'importe qui aimerait passer ses vacances.

Attention cependant, avant de casser votre tirelire : Bien que non mentionné dans l'annonce, ce type de maison, intégrée dans l'une ces résidences privées, fermées et surveillées comme on en voit tant dans les séries américaines, comporte son lot de charges mensuelles very expensives : gardiens, intendance, entretien de la piscine, etc...

lundi 18 octobre 2010

Peter Thiel

If you've seen The Social Network, you may have caught a passing glimpse of Peter Thiel. Thiel was the first outside investor in Facebook, putting up $500,000 to finance the site's original expansion in 2004.

Egalement co-fondateur de PayPal

Thel: On trouve le nom dans le département du Nord, où ce devrait être une variante de Thiel (voir Thiele). On le rencontre aussi dans le Sud, où c'est un toponyme évoquant le tilleul (une commune du Rhône s'appelle Thel).

Thiele: Nom porté en Suisse, également présent en Moselle et en Savoie. On le considère le plus souvent comme un hypocoristique de Thierry (allemand Dietrich)


http://jeantosti.com/

samedi 9 octobre 2010

Pop-rock : des artistes français sautent sur Los Angeles

lepoint.fr

La France part à l'assaut de Los Angeles ! Après le succès phénoménal du groupe Phoenix mi-septembre (un concert complet au mythique Hollywood Bowl), le festival Ooh La LA ! a pris ses quartiers la semaine dernière dans la mégalopole californienne. À l'affiche : une flopée de groupes français très appréciés du public américain, avec, au sommet de la programmation, le tango électro de Gotan Project, qui a presque rempli samedi soir le Club Nokia (2.300 places, quand même). Mais le barbu branché Sébastien Tellier, chouchou des hipsters (les branchés locaux), la pop ouvragée de Revolver ou la folk électrique de The Bewitched Hands ont aussi fait des heureux. Pas encore rentable, le festival - c'est sa seconde édition - entend bien se faire une réputation, voire s'exporter dans d'autres grandes villes du pays.

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Mes préférés:



lundi 13 septembre 2010

Message de la France à Hollywood: on n'a pas que la Tour Eiffel

Pendant une semaine, à partir du 19 septembre, les créateurs de "Pirate des Caraïbes" (Stuart Beattie), "The Game (John Brancato), du "Che" 1 et 2 (Peter Buchman), "Terminator" (Michael Ferris) ou "Valentine's Day" (Katherine Fugate) vont découvrir les charmes de la Lorraine et des Pays de Loire, nouvelles frontières possibles du blockbuster.

C'est la troisième fois que Film France, l'agence chargée de la promotion de la France auprès des cinéastes, locaux et étrangers, organise ce "voyage d'inspiration pour scénaristes américains" : la première édition, en 2008, les avait conduits à Paris et Marseille, la deuxième, l'an passé, en Polynésie française.

"Plus il y a aura de scripts en circulation à Hollywood avec la France dans le scénario, plus il y a aura de chances de tournages chez nous", juge Patrick Lamassoure, délégué général de Film France, qui rappelle qu'un gros tournage américain, c'est 250.000 euros de dépenses par jour; une semaine : 1,5 à 2 millions.

Le crédit d'impôt aux tournages, adopté fin 2008, a déjà contribué à ramener dans l'hexagone Woody Allen, Martin Scorcese ou Clint Eastwood.

L'objectif, souligne le délégué-adjoint Franck Priot, c'est de pêcher les gros : "Tout le monde à Los Angeles écrit un scénario : la difficulté c'est qu'il soit lu et produit. Ceux qui viennent ici ont tous déjà fait un film qui a rapporté 150 à 200 M USD. Or ces gens là ont plein de possibilités, il faut donc les exciter et que ce qu'on leur propose corresponde à leurs besoins".

Une fois leur personnage principal débarqué à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, il faut le nourrir de rencontres inédites : la première délégation avait passé une journée avec un chef étoilé au Michelin, visité le grand marché de Rungis et rencontré un ex-grand patron de la police française.

"Cette fois, on va les amener voir une vraie princesse dans son château des bords de Loire, qui leur parlera de ce que c'est de posséder et d'entretenir un tel bâtiment en 2010, on fera une journée de vendanges et on se rendra dans les grands chantiers navals de Saint-Nazaire", se réjouit Priot.

"Il faut nourrir leur imaginaire. Et leur suggérer des situations et des paysages qui relient le spectateur à la France où qu'il soit dans le monde, pas seulement aux Etats-Unis mais aussi au Guatemala ou en Inde : car ce sont des films qui seront vus par des dizaines de millions de spectateurs".

Pour mesurer les retombées de cette initiative - financée par le Centre national du cinéma (CNC, qui gère l'argent public destiné au cinéma), d'un montant estimé à 100.000 euros minimum couverts aux deux-tiers par des partenaires - Film France se donne encore 3 ans, indique son président, le producteur Nicolas Traube.

Un délai nécessaire compte-tenu du temps de gestation d'un projet hollywoodien. Cependant, confie Franck Priot, circule actuellement un scénario dont l'action se situe à Marseille : "C'est encore trop tôt pour dévoiler le nom du projet, mais il est clairement nourri par l'ambiance de Marseille", visitée par les scénariste il y a deux ans...

http://www.lepoint.fr/culture/message-de-la-france-a-hollywood-on-n-a-pas-que-la-tour-eiffel-13-09-2010-1235846_3.php

lundi 30 août 2010

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La SNCF doit ouvrir ses archives sur la Shoah pour gagner le TGV californien. Et pour ouvrir un McDo, les USA demandent pardon aux Indiens ?

lundi 23 août 2010

François Mitterrand vu de Washington

Il y a vingt ans, Saddam Hussein envahissait le Koweït et, pour l'y déloger, la France de François Mitterrand s'engageait aux côtés de l'Amérique de George Bush père dans la première guerre chaude de l'après-guerre froide. A l'occasion de cet anniversaire, j'ai voulu en savoir davantage sur les rapports qu'a entretenu le président socialiste avec ses homologues d'outre Atlantique pendant quinze ans.

Mitterrand dans les dossiers secrets de la Maison-Blanche (1)

Tout n'est pas encore accessible. Mais la masse de documents qui ont été déclassifiés ces derniers mois dans les « bibliothèques présidentielles » de Ronald Reagan et George Bush père présente d'ores et déjà un intérêt historique majeur. Ces centaines de notes confidentielles racontent les coulisses de cette relation si particulière, à la fois tourmentée et hautement stratégique, qu'ont entretenue l'Elysée et la Maison-Blanche pendant plus d'une décennie. On y découvre des Américains tour à tour intrigués, fascinés ou exaspérés par le président français, « un provincial» qui prend des « airs supérieurs », un « intellectuel», un « leader ambigu », mais aussi un « allié sûr », un « ami » ; et un François Mitterrand très attaché à l'alliance avec les Etats-Unis, qui entretenait avec ses homologues d'outre-Atlantique des relations plus étroites qu'on ne l'a cru à l'époque. Ces dossiers mettent aussi en lumière des épisodes inconnus d'affrontement ou de collaboration entre Paris et Washington, épisodes qui, à l'insu de l'opinion publique, ont profondément marqué la relation franco-américaine. Les archives révèlent enfin l'une des facettes les plus secrètes des années Mitterrand : la coopération entre Paris et Washington dans le domaine du nucléaire militaire et du renseignement. On y apprend, par exemple, que durant le premier septennat, alors que des ministres communistes siégeaient au gouvernement de la France, le CEA a fait tester des éléments de la bombe atomique française aux Etats-Unis, dans le désert du Nevada, sans que ni les citoyens ni le Parlement français en aient été informés. Jusqu'à ce jour.

21 mai 1981
Ce Mitterrand est-il fiable ?

A Paris, le peuple de gauche exulte. Enfin un socialiste accède à l'Elysée. A Washington, on tremble. Qui est vraiment ce Mitterrand ? Est-il fiable ? Le président américain veut en avoir le coeur net. Au moment où le nouveau chef de l'Etat dépose des roses sur les tombes de ses héros au Panthéon, Ronald Reagan reçoit le chancelier allemand Helmut Schmidt dans le bureau Ovale. Inquiet, il le presse de questions sur ce mystérieux Français qui a fait alliance avec les communistes et dont le «mauvais» exemple risque de faire tache d'huile en Europe, en Italie surtout. Sera-t-il un bon allié ? Sa politique étrangère sera-t-elle compatible avec celle de Washington ?
Le chancelier fait son possible pour le rassurer. Bien sûr, «beaucoup de choses vont changer» en France; bien sûr, aucun de ses nouveaux dirigeants « n'a eu d'expérience de pouvoir depuis vingt ans » ; mais, rassurez-vous, «Mitterrand va garder la France dans l'Otan et respecter tous les engagements de son pays vis-à-vis de la Communauté économique européenne ». Et puis, « il sera probablement plus pro-israélien et plus anti-arabe que son prédécesseur », même s'il ne pourra pas « se permettre de suivre une politique moyen-orientale très différente», étant donnée «la dette de la France envers les pays arabes »... Plus important encore, Schmidt assure au chef du «monde libre» que l'attitude de Mitterrand envers l'URSS « sera plus dure » que celle de Giscard. Bref, pas de panique, le socialiste sera « atlantiste », comme il l'a toujours été. «Les alliés occidentaux devraient donc l'accueillir à bras ouverts. » A moitié convaincu, Reagan dit qu'il va «essayer» d'établir de « bonnes relations » avec le nouveau locataire de l'Elysée.


24 juin 1981
George Bush et les ministres communistes

Un mois après l'investiture de François Mitterrand, Reagan dépêche son vice-président, George Bush père, en mission d'information à Paris. Celui-ci tombe plutôt mal. Le matin même, l'Elysée a annoncé qu'il y aura quatre ministres communistes dans le gouvernement. Comment le numéro deux de la Maison-Blanche, qui fut directeur de la CIA, va-t-il réagir ? Son équipe lui conseille la plus grande prudence. Se mêler ouvertement de la politique intérieure française serait «contre-productif». «Depuis la victoire de François Mitterrand, lui écrit un diplomate, nous avons évité de dire trop ouvertement aux leaders français notre inquiétude au sujet des communistes, nous l'avons seulement exprimée en privé. » Il est donc vivement recommandé au vice-président « de ne pas évoquer lui-même le sujet lors de sa rencontre avec François Mitterrand». En revanche, si le Français aborde lui-même la question, il faudra dire que cette participation des communistes aura un « effet négatif» sur les relations bilatérales. Mais surtout ne pas aller trop loin. Car « nous ne pouvons pas couper les ponts avec la France, dont la coopération nous est nécessaire dans plusieurs domaines ».
Lesquels ? On apprend qu'en matière de défense les deux pays ont, sous Giscard, passé plusieurs accords secrets majeurs, qui écornent sérieusement l'héritage gaulliste. A l'insu des citoyens français, l'armée américaine «peut utiliser des bases militaires françaises pour ses entraînements » et même « des soldats français » dans certains cas. Ce n'est pas tout. Entre l'Otan et Paris, il existe un «arrangement spécial» sur l'utilisation de l'arme nucléaire tactique en cas de guerre, arrangement peu conforme à la décision du général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'Alliance atlantique. «L'opinion publique française ignore l'étendue de l'activité de la France au sein de l'Otan », écrit un conseiller de Bush. Il note aussi que «le nouveau ministre de la Défense [Charles Hernu] a été surpris de découvrir l'étendue de cette coopération avec l'Otan », mais que les socialistes n'ont, semble-t-il, pas l'intention de revenir sur ces décisions de Giscard. Le conseiller ne le sait pas encore : il est en dessous de la vérité. Au cours de son entretien avec François Mitterrand, George Bush laisse donc son hôte aborder de lui-même le sujet qui fâche : «Avoir des ministres communistes au gouvernement leur fait perdre leur originalité, explique le nouveau chef de l'Etat. Ils devraient donc être de moins en moins capables de rallier des voix au-delà [de leur électorat de base]. » Et Mitterrand, sûr de son fait, fait un pari : « Ils vont rester longtemps au gouvernement, se cramponnant à leur postes, et leur érosion sera grande. » Tranquillisez-vous, ajoute-t-on à l'envoyé de Ronald Reagan, les ministres communistes n'auront accès à aucun secret de la défense nationale. En particulier Charles Fiterman, le ministre des Transports, ne contrôlera pas les gazoducs de l'Otan qui traversent la France, et il n'aura pas connaissance des plans de mobilisation des chemins de fer en cas de guerre, comme c'était le cas jusqu'à présent. Bush est épaté par la stratégie du «florentin». Il le dira à plusieurs reprises à l'ambassadeur de France à Washington Bernard Vernier-Palliez, qui en fera régulièrement part dans ses notes à l'Elysée.


19 juillet 1981
Un poisson nommé « Farewell »

Sommet du G7 à Ottawa. Sur la pelouse de l'hôtel Montebello, François Mitterrand prend Ronald Reagan à part. Il veut l'entretenir d'une affaire ultrasecrète, dont il vient tout juste d'être informé. Le 14 juillet, après la garden-party de l'Elysée, il a longuement reçu, à sa demande, le directeur de la DST Marcel Chalet. Celui-ci lui a confié un secret de la plus haute importance : depuis huit mois, le contre-espionnage français dispose d'une source exceptionnelle au sein du KGB. Cette taupe miraculeuse - nom de code «Farewell» fournit à la DST les plans les plus confidentiels de l'espionnage soviétique, ses réseaux en Occident et les résultats qu'il obtient. « C'est donc le plus gros poisson de ce genre depuis 1945 !», s'exclame le président des Etats-Unis, médusé.
François Mitterrand lui fait part d'une nouvelle alarmante : grâce à « Farewell », la DST a appris que le KGB avait percé le système de couverture radar du territoire américain et que donc l'URSS pourrait bloquer celui-ci en cas d'attaque surprise contre les Etats-Unis. Le président français propose que Paris fournisse à Washington toutes les informations collectées par « Farewell » qui ont trait à la sécurité de l'Amérique et à celle de l'Otan, et en particulier la liste des agents du KGB aux Etats-Unis ainsi que les cibles de l'espionnage soviétique outre-Atlantique. Reagan le remercie chaleureusement. Mitterrand lui demande que, pour éviter les fuites, l'affaire ne soit connue que d'un nombre très restreint de personnes. Enfin, il lui propose de dépêcher Marcel Chalet à Washington afin d'informer en détail une personnalité que le directeur de la DST connaît déjà très bien et respecte : le vice-président Bush, avec lequel il a travaillé quand celui-ci dirigeait la CIA. Reagan acquiesce.
On ne perd pas de temps. Le 5 août, les deux hommes de l'art, Bush et Chalet, se retrouvent dans la résidence privée du vice-président. Ils se mettent d'accord sur un système de courrier très protégé, qui permettra aux Français d'apporter au siège de la CIA, régulièrement et en toute sécurité, les meilleures «productions» du colonel Vetrov alias « Farewell », et cela jusqu'à ce que la taupe tombe en 1982. A son retour d'Ottawa, Ronald Reagan écrira à Mitterrand : « Cher François, je pense que vous savez combien j'ai attaché de l'importance à notre première rencontre au sommet d'Ottawa. Cette rencontre a donné le ton de nos futures relations... » Liés par ce secret, les deux hommes ne reparleront cependant plus jamais de l'affaire « Farewell ».


6 janvier 1982
Faut-il arrêter la coopération nucléaire secrète ?

Encore un secret d'Etat. Celui-là, c'est Valéry Giscard d'Estaing en personne qui l'a révélé à François Mitterrand, lors de la passation de pouvoir à l'Elysée. Il concerne la défense nationale : durant les dernières années du septennat de Giscard, des experts américains de l'arme atomique ont secrètement aidé leurs homologues du CEA à mettre au point la force de frappe française. Ces échanges ultraconfidentiels - une opération au nom de code «Apollon» - ont permis aux ingénieurs français de peaufiner au moindre coût le missile stratégique M4 et sa tête thermonucléaire, qui doivent entrer en service en 1984. Après le changement de locataire de l'Elysée, que va devenir «Apollon», dont l'existence n'est connue, à Paris comme à Washington, que de quelques dizaines d'initiés ?
Ce 6 janvier, une note « sensible », adressée au conseiller de Ronald Reagan pour la sécurité nationale, William Clark, aborde la question. Elle débute ainsi : «L'un de nos programmes gouvernementaux les plus secrets est notre coopération avec les Français dans le domaine du nucléaire militaire. » Le rédacteur poursuit : «L'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement Mitterrand comprenant des ministres communistes nous a poussés à réexaminer la poursuite de ce programme. Nous avons décidé de continuer à deux conditions : que les Français nous donnent des assurances sur le fait que la sécurité de l'information sera renforcée ; et que, dans l'ensemble, la politique étrangère et de défense de la France demeurera en conformité avec la nôtre. » «Jusqu'à présent, conclut-il, ces deux conditions ont été remplies, nous avons donc commencé les discussions préliminaires [avec les nouvelles autorités françaises] sur Apollon». »
Mais, patatras, quelques jours plus tard, la CIA apprend que, fin décembre 1981, la France a signé un contrat d'armement avec les sandinistes du Nicaragua, les bêtes noires de Reagan. A la Maison-Blanche, on enrage. Des Français, socialistes de surcroît, agissent à notre insu, dans notre pré carré ! La sanction est immédiate : «Au vu des actions de la France en Amérique centrale », la coopération nucléaire est suspendue. On attend que François Mitterrand vienne à Washington et s'explique. Le chef de l'Etat arrive en Concorde le 12 mars avec une délégation très restreinte. Au cours du déjeuner, Ronald Reagan aborde la question du Nicaragua de façon on ne peut plus abrupte. Il dit qu'il ne peut supporter la présence de communistes « au sud du Rio Grande », qu'il y va de l'intérêt supérieur des Etats-Unis. Il demande donc au président français de renoncer à cette vente d'armes, soulignant solennellement que l'avenir des relations stratégiques franco-américaines est en jeu.
François Mitterrand se justifie. Il explique qu'à ses yeux les sandinistes ne sont pas des communistes et qu'en leur vendant des armes, il espère justement les détourner des Soviétiques. Il ajoute que, de son point de vue, la politique américaine en Amérique centrale est «contre-productive ». Mais il ne veut pas d'affrontement avec Washington sur un sujet qu'il juge mineur pour les intérêts de la France. Comment en sortir ? Il ne peut annuler le contrat, dit-il, sous peine de mettre gravement en cause la parole de la France. Il propose un compromis : il ne signera pas de nouveaux contrats et, surtout, pour l'ancien, il s'engage à ce que ses services informent la Maison-Blanche des dates et lieux de livraison des armes commandées ; libre ensuite à la CIA de procéder à tous les sabotages qu'elle entend...
Cette promesse suffit aux Américains. Pour eux, la politique étrangère de la France est de nouveau «en conformité» avec celle de Washington. L'opération « Apollon » est donc relancée un mois plus tard. Elle est même approfondie. Dans un mémo «top secret», William Clark demande à Ronald Reagan, le 14 avril, d'« autoriser une nouvelle étape dans notre programme de coopération nucléaire stratégique avec la France ». Il s'agit de permettre aux ingénieurs du CEA de faire tester la résistance des nouvelles têtes atomiques françaises à des explosions thermonucléaires. Où ? Dans le polygone d'essai du Nevada. Reagan accepte. Le citoyen français n'en saura rien - jusqu'à ce jour.

26 octobre 1982
« Nous avons les moyens de leur faire mal »

Jusqu'où ira la brouille ? Libye, Namibie, Salvador, gazoduc soviétique... Depuis quelques mois, les sujets de dispute s'accumulent. La crise devient publique. Lang, Cheysson, Mauroy et même Mitterrand - à la tribune des Nations unies ! - dénoncent ouvertement les visées «hégémoniques» des Etats-Unis. La Maison-Blanche enrage. Ronald Reagan décide d'envoyer secrètement son plus proche conseiller, William Clark, à Paris. Sa mission : demander à Mitterrand de mettre un terme à cette « campagne anti-américaine ». Avant de partir, Clark sollicite l'avis de plusieurs personnes. Le numéro deux du Département d'Etat, Lawrence Eagleburger, un dur parmi les durs, lui conseille la manière forte : «Nous devons être prêts à mettre en garde les Français sur les conséquences de leur attitude. Nous avons les moyens de leur faire mal et ils le savent : nous pouvons couper le programme spécial [l'opération Apollon] et gêner leur commerce d'armement. »
Le directeur du département Europe à la Maison-Blanche, un ancien de la CIA, est beaucoup plus mesuré. La longue note qu'il adresse à Clark, le 26 octobre 1982, demeure d'une étonnante actualité. C'est vrai, écrit-il, « les Français ont tendance à être... français, c'est-à-dire irritants. Cependant, même quand leur rhétorique est détestable, on peut faire du business avec eux», surtout en coulisses, lorsque cette coopération « n'est pas visible ». En fait, explique-t-il, « leur air de supériorité vient de leur sentiment d'insécurité vis-à-vis des Etats-Unis. C'est particulièrement vrai pour Mitterrand, qui vient d'un milieu provincial et qui n'a pas le côté cosmopolite d'un Giscard». «A la différence des Britanniques, des Allemands et des Italiens, ajoute-t-il, les Français ne cherchent pas à entretenir une «relation spéciale» avec les Etats-Unis. Ils coopèrent avec nous quand nos intérêts coïncident et se démarquent de nous, voire s'opposent à nous, quand ce n'est pas le cas. » Mais, quoi qu'il en soit, « regardez ce qu'ils font, pas ce qu'ils disent », et « ce qu'ils font » est « dans l'ensemble probablement mieux que ce que la plupart d'entre nous attendaient d'un président socialiste français ».
Fort de ces conseils, l'émissaire de Reagan entre dans le bureau de Mitterrand le 28 octobre à 18h30. L'atmosphère est tendue. En préambule, William Clark reconnaît que tout ne va pas si mal entre Paris et Washington. Il dit que son patron est satisfait que Mitterrand ait réitéré son opposition aux divers mouvements pacifistes et antinucléaires en Europe. Il remercie le président français de sa participation à la force multinationale au Liban et de son soutien à la politique de réarmement des Etats-Unis. Mais le ton change quand il en vient aux attaques publiques de la France contre les Etats-Unis. Si cette campagne continue, menace-t-il, « nous n'aurons pas d'autre choix que d'y répondre publiquement ». Mitterrand ne veut pas d'escalade. «Je suis en désaccord» avec le président Reagan sur l'Amérique centrale, dit-il, mais je ne souhaite pas que l'action de la France dans la région soit «un facteur de trouble » de la relation entre Paris et Washington. Je vais donc «réduire la présence française dans la région ». Et d'ajouter, conciliant : «Nous devons tous apaiser notre vocabulaire, Français et Américains. » Après deux heures de discussion, la brouille semble apaisée...


23 novembre 1982
« L'expérience d'Allende hante les socialistes »

Dans l'administration Reagan, certains considèrent François Mitterrand comme l'incarnation du diable, ou presque. Evan Galbraith, ambassadeur des Etats-Unis en France, est de ceux-là. Dans une note au secrétaire d'Etat George Shultz, qui s'apprête à venir à Paris enterrer la hache de guerre, Galbraith dit tout le mal qu'il faut penser du président français. « Ses vues sur nombre de sujets sont vagues, écrit-il Son leadership sur une large coalition s'est construit par l'ambiguïté et un style philosophique qu'il n'a pas changé en entrant à l'Elysée. Très peu d'officiels, même parmi les plus proches, savent ce qu'il pense. Et moins encore peuvent prédire ce qu'il va décider. [...] Si bien que les fonctionnaires de niveau inférieur ignorent ce qu'ils doivent faire. » La preuve : « Même notre requête concernant la délivrance de plaques d'immatriculation banalisées pour les voitures de l'ambassade [...] a dû être traitée par Mitterrand en personne. »
Sur l'avenir des relations transatlantiques, l'ambassadeur n'est guère plus encourageant. «Les Etats-Unis sont un bouc émissaire pratique aux problèmes économiques français et nous devons nous attendre à de nouvelles critiques publiques. [D'autant plus que] les socialistes (et Mitterrand lui-même) semblent penser que Washington préférerait un gouvernement de droite ici et que nous serions même prêts à précipiter un tel changement. L'expérience d'Allende hante les socialistes français comme un cauchemar lointain. [...] C'est pourquoi nous devons éviter d'être trop identifiés à l'opposition. » Dommage, semble-t-il penser.


Mitterrand dans les dossiers secrets de la Maison-Blanche (2)

25 février 1986.
Renverser Kadhafi
Parfait francophone, le général Vernon Walters est un habitué de l'Elysée. Sous de Gaulle, il était déjà l'interprète de Kennedy. Dans les années 1970, il était le numéro deux de la CIA, où il suivait de près les affaires européennes. Le voilà ambassadeur américain aux Nations unies et, de temps à autre, émissaire discret de la Maison-Blanche en France pour les affaires diplomatico-militaires. Ce 25 février, il a rendez-vous avec Mitterrand pour parler de la Libye. Sous le sceau de la confidence, il dit que les Etats-Unis veulent frapper le colonel Kadhafi, qui multiplie les actes terroristes en Occident. La Maison-Blanche aimerait que la France, qui a déjà affronté les forces libyennes au Tchad, participe aux opérations.
François Mitterrand ne veut pas s'engager sur des frappes. Mais il pourrait accepter que la France soutienne une action américaine contre la Libye en « tenant » le flanc sud, au Tchad. Pour cela, suggère-t-il, « les Etats-Unis pourraient nous fournir des données de reconnaissance aérienne et du matériel de transport lourd, mais cela doit être fait discrètement». « I l ne faut pas, insiste-t-il à deux reprises, que l'on donne l'impression qu'une superpuissance et une puissance majeure se liguent contre la [petite] Libye. Ce serait une erreur psychologique. » Plus tard, dans ses interviews, François Mitterrand niera toujours avoir demandé quoi que ce soit aux Américains. D'après le compte rendu de Vernon Walters, Mitterrand dit aussi «qu'il ne verrait pas d'inconvénient à une opération américaine visant à renverser Kadhafi ou à l'humilier, mais il répète que cela doit être fait de «manière très adroite» ».
Le 15 avril, la Maison-Blanche s'apprête à lancer l'opération «El Dorado Canyon», une série de frappes aériennes contre la Libye en représailles à un attentat commis dans une boîte de nuit à Berlin. Quelques heures avant l'heure H, Walters revient à Paris. Il sollicite le droit de survol du territoire français pour les avions américains basés en Grande-Bretagne - qui vont bombarder les cibles libyennes et notamment la propre maison de Kadhafi. François Mitterrand et son nouveau Premier ministre, Jacques Chirac, disent non. Ronald Reagan est outré par ce refus. Dans les Mémoires de l'ancien comédien, cet épisode fera l'objet de l'une des rares mentions des deux Français...

Le 29 avril 1986.
« Le patron, c'est toujours Mitterrand »
Délices de la cohabitation. Alors que Chirac s'est installé il y a un mois à Matignon, le «principal conseiller politique» de François Mitterrand prend un petit déjeuner avec un diplomate de l'ambassade des Etats-Unis à Paris. L'émissaire de l'Elysée est porteur « d'un message » de son patron. Il veut faire savoir à la Maison-Blanche qu'« en matière de politique étrangère, le patron c'est toujours lui». Prenez l'affaire du survol de la France par les F-111 en route vers la Libye, dit l'émissaire élyséen à l'Américain. Jacques Chirac vient de déclarer à la télévision que c'était lui qui avait pris la décision de refuser ce survol. N'en croyez rien. Sur cette question, lisez l'article du « Monde » daté de ce jour. « Cet article, rapporte le diplomate à son secrétaire d'Etat, montre en effet que François Mitterrand était au centre de toutes les décisions prises dans cette opération. » L'Américain note toutefois que, pour son enquête, le journaliste du « Monde » « a reçu un briefing complet, sur ordre direct du chef de l'Etat»...
Le conseiller de l'Elysée fait aussi des confidences à l'Américain sur la stratégie politique de son patron en matière de cohabitation : pour l'instant, «nous laissons le gouvernement gouverner, explique-t-il. Le président joue le rôle du défenseur de la Constitution et des institutions. Il a posé quelques marqueurs sur les privatisations, les libertés civiles. Mais le vrai clash aura lieu plus tard». Il n'est pas sûr de remporter ce futur bras de fer. Car « si la popularité de Mitterrand est élevée - 56 à 59% d'après les sondages -, environ 10% de ces personnes ne sont pas prêtes à voter maintenant pour lui à une élection présidentielle. Pour la gagner, il doit attendre une erreur de Chirac - le plus probablement en politique intérieure ».

31 mars 1987.
Chirac « l'extraverti » face à Reagan

A un an de son duel présidentiel avec François Mitterrand, Jacques Chirac est reçu à la Maison-Blanche. Les Américains ne sont pas dupes de ses motivations. « Comme il partage toujours le pouvoir avec le président Mitterrand, écrit un conseiller à Reagan, Chirac tient spécialement à apparaître comme un homme d'Etat aguerri capable de défendre les intérêts français tout en cultivant une relation harmonieuse avec vous.» Délicat équilibre.
Un conseiller dresse à Reagan un portrait plutôt flatteur de son visiteur. « A la différence de beaucoup de Français, Chirac est un extraverti, écrit-il ; il aime aller à la rencontre de l'homme de la rue. A la différence du président socialiste, il n'est pas un intellectuel et, en général, il aborde les problèmes de façon pragmatique. » Avec lui, cependant, tout ne sera pas facile. « Il est aussi fortement nationaliste et présentera son pays avec force et persistance comme la victime dans les différends commerciaux avec nous. » Mais on sait comment l'amadouer : « Chirac se vante de sa connaissance de l'Amérique. Il a écrit une thèse sur le port de La Nouvelle-Orléans, a suivi des cours d'été à Harvard et a fait du stop à travers les Etats-Unis. Il apprécierait particulièrement tout compliment sur sa compréhension de notre pays. »
«Je suis toujours heureux de venir aux Etats-Unis », déclare d'emblée Jacques Chirac à son hôte. «Je sais, répond Ronald Reagan, sa fiche à la main, vous connaissez bien ce pays; après tout, vous y avez étudié et beaucoup voyagé, n'est-ce pas ?» Le Français biche, mais ne fléchit pas... Il dit ses différends avec l'Amérique. Il est inquiet des négociations en cours entre Gorbatchev et Reagan sur le désarmement nucléaire en Europe. Il redoute qu'elles ne conduisent à un découplage stratégique entre les Etats-Unis et le Vieux Continent. Et il prévient que la France «s'opposera à toute politique qui aboutirait à une dénucléarisation de l'Europe ». Martial, il dit que, grâce à l'aide secrète des Etats-Unis, la force de frappe de la France « nous donnera bientôt la possibilité de détruire 50% des villes soviétiques » et qu'il n'entend absolument pas se séparer de cette capacité de dissuasion.
Sur les affaires commerciales, le ton monte encore. Jacques Chirac attaque brutalement Ronald Reagan. «La France est furieuse contre les techniques de négociation employées par les Etats-Unis », dit-il. Les mesures prises par l'Amérique contre le cognac et le fromage sont des «prises d'otages» et «les accusations contre Airbus sont infondées ». « Tout cela peut aboutir à une confrontation sérieuse entre nous », prévient- il. Enfin, Chirac fait la leçon au président des Etats-Unis sur l'un de ses dadas : « Si nous ne faisons rien pour régler la dette du tiers-monde, dit- il, les pays les moins avancés se tourneront vers le marxisme à la mode Gorbatchev. » Dans les archives, il n'est pas dit si Reagan a vraiment apprécié ce Français si extraverti... La veille de l'élection présidentielle, en mai 1988, on lui a préparé le texte du coup de fil qu'il devra passer au vainqueur, l'un à l'attention de Mitterrand, l'autre de Chirac. Ils étaient identiques.

29 septembre 1988.
« Nous formons un vieux couple »
Dernière rencontre entre François Mitterrand, fraîchement réélu, et Ronald Reagan, qui achève son second mandat. Au cours du dîner à la Maison-Blanche, les deux chefs d'Etat se font d'émouvants adieux.
« Nous n'avons pas toujours été d'accord, déclare François Mitterrand. Mais dire non permet de dire oui. J'ai apprécié votre courtoisie et votre élégance. Dans un mois, vous ne serez plus président des Etats-Unis, mais vous le serez toujours dans le coeur des Américains. Et vous le serez également dans le mien.» «Nous sommes des amis, répond Ronald Reagan. Nous formons un vieux couple. C'est toujours difficile de se séparer. »

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/08/22/francois-mitterrand-vu-de-washington.html