samedi 9 février 2008

Les Etats-Unis risquent de devenir comme la France ?

Alors qu’il annonçait son retrait de la course à l’investiture républicaine, jeudi soir, Mitt Romney a sorti une nouvelle salve contre la France : "Si l'Amérique ne change pas, nous pouvons devenir comme la France du 21ème siècle. Encore une grande nation mais pas le leader du monde".

Ce n’est pas la première fois que Mitt Romney s’en prend à la France. Dans le document de campagne que s’est procuré le Boston Globe, l’homme d’affaires avait inventé ce slogan qu'il réservait pour de futurs discours : "C'est là qu'Hillary et les démocrates veulent nous emmener. Hillary = France". Il avait aussi prévu que des autocollants estampillés "First, Not France" ("En tête, pas comme la France"). Et lors d'un discours sur les valeurs morales, Mitt Romney s’était exclamé : "En France, on me dit que maintenant on se marie pour des périodes de sept ans, après quoi l'un ou l'autre partenaire peut s'en aller. […] Quelle légèreté !"


"Pourquoi la France ?"

Le Boston Globe s’étonne de l’acharnement de Mitt Romney contre la France. "Pourquoi la France ? […] Maintenant que la majorité des Américains est opposée à la guerre en Irak, écrit le Boston Globe, est-ce que Romney croit vraiment que les électeurs américains suivent toujours Bush et Cheney lorsqu’ils ont débaptisé les frites, autrefois appelées "french fries" ? ". L’éditorialiste du Boston Globe, Peter S. Canellos, conclut : "Ce n’est pas les Français que Romney méprise. Il a l’air de penser que les électeurs aux primaires républicaines ont du brie à la place de la cervelle".

Jeunesse à Bordeaux

Le Figaro, quant à lui, rappelle la jeunesse américaine du candidat déchu. A l’âge de 19 ans, Willard "Mitt" Romney est envoyé deux ans en France pour être missionnaire au service de l'Église mormone. Il raconte rétrospectivement combien il était difficile de convertir des catholiques. Le quotidien explique ainsi son animosité contre la France : "D'abord, il y fait l'expérience de l'échec, raconte le Figaro, réussissant à convertir seulement deux personnes à sa foi". Le séjour de Romney en France coïncide avec les événements de Mai 68. Une période qui lui laisse "l'image d'un pays plus archaïque que révolutionnaire", estime le quotidien français. Le Figaro raconte enfin une anecdote qui lui fit passer du rôle de missionnaire à chef d’équipe : "Sur une route de Gironde, sa DS est percutée par un chauffard : la femme de "l'évêque" qu'il conduisait perd la vie. Bouleversé, il se retrouve à la tête des 200 missionnaires déployés dans l'Hexagone. Dans ce rôle de leader, il dépassera les objectifs ambitieux de prosélytisme qu'il s'était fixé".

http://www.france24.com/fr/20080208-france-leader-monde-etats-unis-romney

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